Un code de 1688, tables authentiques () ()


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Les codes de Louis XIV

Introduction

Dans les archives de la Bnf (Bibliothèque Nationale de France), on peut accèder à beaucoup de documents chiffrés ainsi qu'aux tables de code. Sur le site Gallica (la vitrine Web de la Bnf) certaines de ces archives sont accessibles en ligne.

Dans le document "Recueil de chiffres diplomatiques (1688-1713)", on peut trouver des tables chiffrantes et déchiffrantes de codes du gouvernement français de l'époque de Louis XIV.

Les tables suivantes datent de 1688 et permettaient les échanges entre Mr de Louvois et Mr de Maumont et le comte d'Avaux.

Description du code

(les images précédentes donnent les tables déchiffrante et chiffrante du code).

(Les images précédentes: Celle de gauche correspond aux correspondants du code, celle de droite indiques les correspondants et la date du code suivant [de la même année]).

En tout, le code comporte 628 groupes chiffrant.

Voici la strucure de ce code:

  • Les lettres : chacune pouvant être codée par plusieurs groupes (a : 22, 136, 205, 361, 436, 488). Les voyelles sont codées en 6 exemplaires, les consonnes sont codées entre 2 et 6 exemplaires.
  • Les syllabes : ca, ce, ci, co, cu, … da, de, di, do, du, … Certaines syllabes étant codées par plusieurs groupes (ca : 505, 517).
  • Des mots fréquents (adverbes, adjectifs, pronoms, noms communs, ...): celuy, celles, cependant, ces, cet, chemin, …
  • Des mots incomplets (préfixe) : gouvern (560), inform (105). Par exemple le préfixe « inform » peut être le début des mots suivants : informe, informer, informera, information, informations, …
  • Des suffixes : oit (58), tion (70)
  • Des expressions: « J’ai apris que » (66)
  • Des noms propres (personnes, villes, pays, …), en tout 17 groupes: Le Roy d'angleterre (29), Le Prince d’Orange (73), Le Duc de Berwick (8), les villes de Lymmerick (74), Dublin (620), St Malo (188), Morlaix (357), les pays : l’Ecosse (31), l’Irlande (181), l’Angleterre (152), ...
  • Des groupes nuls (17, 18, 148, 149, … [en tout 21 groupes]). Ces groupes nuls servait principalement de ponctuation et à dissimuler le début et la fin du message. Ils survenaient le plus souvent en plusieurs exemplaires, par l’exemple, le début du message était précédé de 3 (ou plus) groupes nuls.
  • Des groupes pour encadrer des groupes que l’on veut annuler : groupes précédant les groupes à annuler : 53, 155, … groupes qui suivent les groupes à annuler : 20, 40, 140, Personnellement je j’ai jamais vu leur usage.

Références

  • BnF - Gallica - Recueil de chiffres diplomatiques (1688-1713) (Web)